ραяℓєz, ραяℓєz, j'єη αι ρℓυs яιєη ά ƒσυтяє..
Je n'ai jamais aimé dévoiler ma vie. Tout ce qui s'est passé, peu de gens le savent. A vrai dire, deux. Je parle de tout. D'autres personnes en savent un peu. Une histoire par ci, une histoire par là. Et d'autres, dont ma connaissance se limite à leur prénom, fouinent, demandent et savent tout de ma vie. Une élève de ma classe un jour est venu me voir. "Comment va ta mère?" Cette élève, que je ne connais pas, me demande une chose très personnelle que je ne revèle qu'à très peu de personne. Je lui dit qu'elle va bien en espérant qu'elle ne sache rien de plus. Mais voilà, c'est parti. Des questions arrivent de tout part. Tellement vite que je ne peux pas y répondre. Mon père? Le divorce? La maladie? Elle sait tout. Sur ma famille, sur moi, alors qu'elle ne me connait pas. Paradoxal. Deux jours plus tard, une amie vient me dire qu'une de ses connaissances lui a demandé des nouvelles de ma mère. Je n'y crois pas. Comment les gens peuvent-ils autant s'occuper de la vie des autres? Ils devraient en premier s'occuper d'eux même. Ca m'insupporte mais, en même temps, je réfléchis. S'ils le savent, c'est qu'on a parlé. Des personnes à qui je faisais confiance m'ont trompé et ont livré la partie la plus importante de ma vie, ma famille. Alors je me renferme, je me protège de plus en plus. Je me tais et je ne raconte qu'à deux personnes ce que je vis, ce que je ressens. Je sais que ça me fait du tort. L'année dernière, ne pas parler m'a fait craquer. Mais j'ai trouver une solution pour ne pas refaire cette erreur, j'ai fait un blog. Je m'exprime, écris ce que je pense, ce que je vis. Comme ça, je me libère sans en parler à voix haute, et j'informe les gens soucieux de ma santé. Mais j'informe les autres aussi. Ceux qui vivent en racontant et en déformant la vie des gens juste pour leur plus grand plaisir. Mais ceux-là, ils ont qu'à lire, et ils ont qu'à dire leur conneries. Qu'ils le fassent. J'ai beaucoup d'autres choses à penser et surtout à m'occuper. Et franchement, si ça les amuse de faire du tort aux gens comme ils le font, qu'ils aillent se faire foutre.